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L’optimisme pour en découdre avec la démence

Ce n’est pas un titre racoleur ! C’est une démonstration et découverte scientifique des plus récente et encourageantes. Depuis une vingtaine d’années, différents courants scientifiques tentent de comprendre nos modes de fonctionnements émotionnels comme ceux qui font que certaines personnes semblent avoir plus de chance que la moyenne ou se sentent plus heureux que d’autres. Comment le cerveau réagit aux émotions, comment les événements impactent notre humeur, nos ressentis et nos actions ou… blocages ? Chaque jour les généticiens, les chercheurs en sciences cognitives, biologistes et neuropsychologues font des découvertes absolument encourageantes !

Nous savons, par exemple grâce une de ces études récentes a montré que la génétique joue un rôle non négligeable dans la dépression. Serions-nous génétiquement programmés au bonheur ? Oui ! et la meilleure nouvelle est que tout le genre humain est programmé au bonheur ! Nous sommes tous dotés du gène 5HTT (un gène du transporteur de la sérotonine), aujourd’hui communément appelé « gène du bonheur », c’est une découverte majeure. Ce gène existe en version longue (ça sera plus facile pour vous d’être positif) et en version courte (ceux qui seraient plutôt sujets aux dépressions).


Une étude menée sur 2000 jumeaux du Minnesota a démontré que les sujets présentant un nombre plus élevé d'allèles plus longs de ce gène ont déclaré des niveaux plus élevés de satisfaction dans la vie, c'est-à-dire de bonheur.

Cette étude révèle qu'environ 50 % de la satisfaction dans la vie est due à la génétique. Il reste donc 40% attribuables aux activités intentionnelles et 10% attribuables aux événements extérieurs, indépendants de notre volonté. C’est, depuis, la règle des 50-40-10 du bonheur (Lyubomirsky, Sheldon, & Schkade, 2005), c’est fascinant !

Le fait de pouvoir déplacer un « point de repère », un angle de vue de bonheur par des activités mentales et représentatives intentionnelles rend les niveaux de bonheur variables.

Changer son point de vue sur un problème, une difficulté ou une menace change littéralement la donne : il peut devenir vecteur d’opportunités alors que d’autres seraient terrassés et immobilisés par la peur.


Plus proches d’aujourd’hui, une publication datée du 13 janvier 2023 de l’Université de Genève explique que nous avons tous une capacité à modifier rapidement nos émotions au bénéfice de la santé mentale.

À l’inverse, les personnes qui ne parviennent pas à les réguler et restent longtemps dans un état émotionnel négatif présentent un risque plus élevé de dépression. C’est à nouveau confirmé par cette dernière étude : l’anxiété, le stress, le cynisme, le pessimisme, le catastrophisme, le défaitisme entretenus sur une longue durée modifient la structure cérébrale durablement (si vous n’avez pas encore entendu parler de la « plasticité cérébrale », c’est étonnant : nous pouvons à tout moment modifier la structure du cerveau par des exercices concrets).

Ce que l’étude explique nous aide à comprendre que notre capacité à gérer nos émotions permet de prévenir, ou pour le moins de réduire, les risques de démence. Et plus nous sommes âgés, plus nous y sommes sensibles. Pouvoir changer et gérer ses émotions serait donc bénéfique pour la santé mentale et essentiel pour éviter ce type de vieillissement du cerveau, qui n’aurait connu trop longtemps que ce genre d’émotions. Les zones du cerveau concernées restent ancrées dans ces émotions nocives, entraînant un état émotionnel pouvant déclencher une dépression et endommager de façon irréversible les parties cérébrales responsables de la mémoire.


Les personnes âgées ont toutefois tendance à mieux réguler leurs émotions que les personnes plus jeunes, et se concentrent plus facilement sur les détails positifs, même pendant un événement négatif. Mais les modifications de la connectivité entre le cortex cingulaire postérieur et l’amygdale pourraient indiquer une déviation du phénomène de vieillissement normal, accentuée chez les personnes qui montrent plus d’anxiété, de rumination et d’émotions négatives. Or, le cortex cingulaire postérieur est l’une des régions les plus affectées par les démences, suggérant que la présence de ces symptômes pourrait augmenter le risque de maladie neurodégénérative.

Quelle découverte majeure qui me pousse à réitérer l’urgence à adopter des comportements positifs, ou du moins à maîtriser et entretenir des émotions positives.

À l’inverse, vous l’avez compris, nous pouvons aussi modifier structurellement notre cerveau lorsque nous faisons l’effort de chercher le positif ou de construire une issue positive à ce qui nous arrive. Le bonheur câble le cerveau durablement aussi.


C’est confirmé une nouvelle fois : l’optimisme favorise la santé mentale et c’est en notre pouvoir à tous d’en faire preuve ! Apprendre. Gérer ses émotions est un exercice quotidien vital et essentiel si vous voulez augmenter votre taux de bonheur. Sources : Université de Genève, Communiqué de Presse, 13 janvier 2023 https://www.unige.ch/communication/communiques/application/files/8616/7359/7470/Mieux_gerer_ses_emotions_previendrait_le_vieillissement_pathologique.pdf PositivePsychology.com « Is Hapiness Genetic and What Causes It ? », 21 février 2019, Kelly Miller


« Tous Programmés pour l’Optimisme », Tali Sharot, Ed. Marabout Son TEDx Talk « Le parti-pris de l'optimisme » : https://youtu.be/B8rmi95pYL0

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